Voici la seconde partie du retour sur mes lectures préférées de l’année 2019!
Je vous invite avant tout à lire la première partie juste ici: http://aupaysdessoucis.fr/?p=528
L’Art d’avoir toujours raison – Arthur Schopenhauer
Un ouvrage indispensable pour tous ceux souhaitant avoir toujours raison même quand ils ont tort. Très conseillé aux personnes de mauvaise foie 😀
Ici un article plus détaillé avec des extraits de conseils ingénieux: http://aupaysdessoucis.fr/?p=585
La Princesse de Clèves – Mme de La Fayette (1678)
Portrait d’Elisabeth d’Autriche, reine de France (François Clouet, vers 1571)
Une de mes lectures d’automne et une de mes plus belles lectures de l’année ! Je désirais lire La Princesse de Clèves depuis longtemps, mais j’en entendais tellement parler que j’avais peur d’être déçue (mais quelle prétention!) Une fois plongée dans ce fabuleux récit d’un amour qui ne s’achèvera pas, j’ai revécu cette expérience d’une lecture poignante, et je n’en suis pas sortie indemne.
Un article doit bientôt paraître sur La Princesse de Clèves, avec plus de précisions sur mes émotions et mon opinion mais aussi une courte analyse personnelle de certains aspects du roman.
Soif – Amélie Nothomb (2019)
Je ne pense pas avoir été autant “dans l’air du temps” en lisant Soif de ma chère Amélie Nothomb! Acheté dès sa sortie (tant pis pour le prix, je ne pouvais pas attendre la version poche), j’ai eu le plaisir de parcourir les phrases étonnement profondes de l’auteur se mettant dans la peau de Jésus. Rien que ça!
Un article sur mon interprétation du roman juste ici : http://aupaysdessoucis.fr/?p=430
Du Côté de chez Swann – Marcel Proust (1913)
Je pense que se présente ici ma plus considérable découverte de l’année. La plus grandiose de mes lectures, mais aussi la plus appréhendée, je ne le cache pas. Du Côté de chez Swann est un bijou, et je ne résisterai pas longtemps avant de commencer À l’ombre des jeunes filles en fleur, qui me nargue au loin sur mon étagère. Lire Marcel Proust (je m’en tiens à mon expérience, c’est-à-dire à l’unique lecture de Du Côté de chez Swann…) est, je pense, plus qu’une simple lecture. Autrement, je conçois que cela puisse paraître long et superficiel pour certains (et encore…) Il s’agit d’une oeuvre psychologique qui invite quiconque la lit à se retrouver dans les expériences décrites par Proust.
Nana – Émile Zola (1880)
Nana, (Edouard Manet, 1877)
Sans raison particulière, Nana est le dernier roman de ma liste mais également le dernier lu de l’année. J’avais lu l’Assommoir deux ans avant, et j’en avais été saisie malgré la lecture que j’avais trouvé difficile. Nana est la fille de Gervaise, l’héroïne de l’Assommoir, mais ce n’est plus du tout le même univers. Nana est une demi-mondaine qui goûte aux plaisirs du monde, qui n’est à l’origine pas le sien. L’humanité de Zola me surprend toujours. C’est aussi agréable de sentir une telle empathie pour un personnage féminin, qui pourrait au contraire faire l’objet de critiques ou de satire, de la part d’un auteur, du XIXème siècle.
Je prévois aussi un article peut-être plus élargi sur Nana. Des thèmes qui me passionnent y sont abordés; la femme fatale, parfois diabolisée, l’homosexualité, les implicites délicieux de Zola …