Bonjour à tous !
Ces derniers jours, j’ai pleinement eu le temps de lire, en particulier des livres que je brûle d’envie de découvrir depuis quelques temps. Je suis ravie d’avoir ce temps car mon quotidien d’avant ne me permettais pas d’en prendre autant.
Voici donc quelques unes de mes lectures des trois dernières semaines (évidemment, il n’y a pas d’ordre prémédité) !
1. Martin Eden de Jack LONDON
Martin Eden est un roman écrit par l’écrivain américain Jack London en 1909. C’est l’histoire d’un jeune marin qui pose pied sur terre et se retrouve par hasard à fréquenter une famille de la haute-bourgeoisie américaine de San Francisco. Il tombe amoureux de la jeune fille Ruth. Sans aucune éducation et avec une culture lacunaire, Martin est confronté à l’impossibilité de prétendre un jour lui avouer son amour. Déterminé et doté d’une force physique et mentale exceptionnelle, il décide de s’instruire, de se cultiver afin de s’élever au niveau de la jeune fille et de sa classe. Il ressent le besoin d’aller encore plus loin et de devenir un grand écrivain.
Martin sait ce qu’il vaut, et cette passion pour l’écriture (mais aussi pour la beauté, la perfection puis la recherche de la vérité) devient une obsession pour pouvoir un jour parvenir à la notoriété, être lu et reconnu. Cependant, personne ne semble s’intéresser à son travail et l’ancien marin se retrouve abandonné par sa classe d’origine et rejeté par celle qu’il convoite.
Si Martin parvient au bout de sa prodigieuse ascension à être lu dans le monde entier et être accepté par la classe supérieure, ce sera au prix de tragiques désillusions et d’un désespoir profond.
Je vous invite à lire mon dernier article sur ce roman pour davantage de précisions sur l’histoire, les grands thèmes abordés et le personnage de Martin (ainsi que mon avis personnel!): http://aupaysdessoucis.fr/?p=659
Ce livre, bouleversant, s’est emparé de moi pendant deux jours entiers. Quand je ne lisais pas j’y pensais. C’est un roman que je conseille à tout le monde, car il est extrêmement riche et couvre de nombreuses questions à la fois philosophiques, politiques et sociales. C’est aussi un livre sur l’écriture, les grandes ambitions d’un personnage et sur les dangers de l’idéal.
2. Vingt-quatre heures de la vie d’une femme…
… et Le Joueur d’échecs de Stefan ZWEIG
Ce sont deux nouvelles assez longues de l’écrivain autrichien Stefan Zweig. La première fut publiée en 1927 et la seconde à titre posthume en 1943.
Le principe des nouvelles veut que je n’en révèle pas trop sur le déroulement de l’histoire. Pour ne pas commettre d’erreur voici les 4èmes de couverture respectives :
/!\ J’ai choisi de couper celle du Joueur d’échecs car selon moi, elle en dit trop. Je n’en ai lu aucun avant de lire les nouvelles et je vous conseillerais de ne pas le faire non plus si vous souhaitez la surprise plus retentissante !
Vingt-quatre heures de la vie d’une femme
Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée… Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.
Le Joueur d’échecs
Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. […]
J’ai beaucoup aimé ces deux nouvelles, particulièrement Le Joueur d’échecs. Je la trouve plus dérangée encore, une lecture qui ne joue pas forcément avec l’esprit du lecteur (quoique… ) mais qui nous offre une incroyable perspective sur les vertus et les limites de l’esprit humain.
Elles se lisent rapidement mais cela vous reste en tête un bon moment !
3. L’Étranger – Albert CAMUS
Il s’agit ici d’un chef d’œuvre, et même d’un prix Nobel. La portée philosophique de L’Étranger était loin de m’être inconnue et il me semble qu’il est préférable de se documenter sur l’œuvre d’Albert Camus avant de se plonger dans le récit. Je prévoit prochainement un article sur cela.
Résumé (Babelio):
Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu’il faisait chaud. On n’en tirera rien d’autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l’annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin.
Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l’universelle équivalence du tout et du rien.
La conscience de n’être sur la terre qu’en sursis, d’une mort qui, quoi qu’il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu’indifférent à tout après ça ?
Étranger sur la terre, étranger à lui-même, Meursault le bien nommé pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l’œuvre de Camus.
Si vous aimez Albert Camus, sa philosophie et son style, alors je vous conseille vivement L’Étranger, ne serait-ce que pour la réflexion que le livre engendre. En revanche, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un bon premier contact avec l’auteur.
Je vous conseillerais dans ce cas plutôt Le Premier Homme, La Peste, ou encore Noces (http://aupaysdessoucis.fr/?p=197) qui sont plus accessibles, puise de vous renseigner sur les conceptions philosophiques de Camus !
4. Madame Bovary de Gustave FLAUBERT
Grand classique, Madame Bovary ne m’a pas déçue! Je n’avais jamais eu l’occasion de le lire et c’est un roman qui attisait ma curiosité. J’ai vraiment aimé, le style de Flaubert est superbe, chaque mot compte et révèle ce que l’auteur souhaite réellement transmettre. Ainsi, les personnages sont très bien élaborés et tout nous semble très clair à la lecture.
Roman clé de l’histoire de la littérature, il n’est ni romantique ni réaliste selon moi, mais les deux à la fois. C’est cette tension particulière qui m’a séduite, mêlant à la fois la réalité acerbe des personnages et la crudités de certains passages mais aussi la beauté et le romantisme de certaines descriptions et des rêves d’Emma.
Par la suite, j’ai regardé le film Madame Bovary de Claude Chabrol (1991) avec Isabelle Hupert dans le rôle d’Emma. J’ai trouvé le film extrêmement bien réussi!
5. Les Cerfs-Volants de Romain GARY
Ce roman va très certainement faire l’objet d’un article à part, car j’ai adoré et je souhaite en dire beaucoup plus.
Résumé (Babelio):
Pour Ludo le narrateur, l’unique amour de sa vie commence à l’âge de dix ans, en 1930, lorsqu’il aperçoit dans la forêt de sa Normandie natale la petite Lila Bronicka, aristocrate polonaise passant ses vacances avec ses parents. Depuis la mort des siens, le jeune garçon a pour tuteur son oncle Ambroise Fleury dit ” le facteur timbré ” parce qu’il fabrique de merveilleux cerfs-volants connus dans le monde entier. Doué de l’exceptionnelle mémoire ” historique ” de tous les siens, fidèle aux valeurs de ” l’enseignement public obligatoire “, le petit Normand n’oubliera jamais Lila. Il essaie de s’en rendre digne, étudie, souffre de jalousie à cause du bel Allemand Hans von Schwede, devient le secrétaire du comte Bronicki avant le départ de la famille en Pologne, où il les rejoint au mois de juin 1939, juste avant l’explosion de la Seconde Guerre mondiale qui l’oblige à rentrer en France. Alors la séparation commence pour les très jeunes amants… Pour traverser les épreuves, défendre son pays et les valeurs humaines, pour retrouver son amour, Ludo sera toujours soutenu par l’image des grands cerfs-volants, leur symbole d’audace, de poésie et de liberté inscrit dans le ciel.
Cette histoire dans l’Histoire est incroyablement bien contée par Romain Gary. On y reconnaît tous les aspects de sa personnalité: son humour, sa sensibilité, son humanité (et aussi son attachement à de Gaulle 😄)
Les personnages sont très attachants et autour de l’intrigue se tissent d’autres parcours tous extraordinaires.
J’ai également lu La Vie devant soi dont je souhaite aussi parler dans un autre article.