La figure du chat m’a toujours intéressée. Le chat est un animal auquel je m’identifie assez facilement, ce qui explique en partie cette passion féline. C’est pour cela que je choisis d’écrire sur les chats sur ce blog, car c’est à la fois l’objet d’un attachement personnel et celui d’une large inspiration artistique. Image de l’intelligence comme de l’insolence, et bien d’autres caractères significatifs, le chat occupe la vie de nombreux êtres humains depuis plusieurs siècles en occident. De plus, que ce soit dans la littérature, l’art pictural ou encore la musique, le chat n’a cessé d’inspirer les hommes et plus précisément les artistes.
Je m’attarderai donc sur plusieurs volets, dont très certainement le chat dans la littérature, mais aussi le chat dans l’art, la musique ou même dans le cinéma, autant d’autres sujets qui méritent une recherche et la concrétisation d’un article!
Retraçons rapidement les grandes lignes du chat à travers les siècles, de la place qu’il occupe dans la société, dans la vie de l’homme.
Le chat, animal vénéré de l’Egypte antique, évoque bien souvent la divinité égyptienne Bastet. Déesse de la maternité, protectrice des femmes enceintes et des enfants, elle est souvent associée dans la mythologie grecque à la déesse Artémis (Diane dans la mythologie romaine). La déesse figure sur certaines fresques et peintures égyptiennes avec une tête de chat, ou est intégralement représentée par un chat. Deux autres grandes divinités de la mythologie égyptienne, Ra et Isis, étaient eux aussi souvent représentés sous forme de chats. Le chat était donc un animal sacré. À cette période, en Égypte vers 2000 av JC., le chat était déjà un animal domestique, vénéré par les hommes. Il occupait une place si importante que lorsque le chat d’une famille mourrait, des cérémonies et rituels avaient lieu, et tous le monde prenait le deuil. De nombreux chats ont été momifiés, ce qui nous permet par ailleurs aujourd’hui de déterminer les espèces présentes pendant l’Égypte antique. De nombreux temples étaient consacrés à l’animal et à la déesse et tuer un chat était un acte puni de mort…
(Je ne mentionne pas bien des époques et d’autres pays où les chats ont eu une place significative, mais il s’agit d’une présentation globale et peu approfondie…)
À l’inverse, au Moyen-Âge, vers les XII-XIIIe siècles, le chat n’était plus la représentation d’un être divin, mais l’incarnation du diable. En Europe, directement rattachés aux sorcières et à leurs sabbats et rituels (elles avaient la capacité de se métamorphoser en chat noir la nuit…), il fut persécuté et satanisé pendant de nombreuses années.
S’il retrouve progressivement une place affective auprès de l’homme dès la Renaissance, on peut considérer que la domestication du chat en Europe occidentale commence réellement vers les XVII et XVIIIe siècles. Il devient en effet de plus en plus présents dans les cours françaises, tenant compagnie au Monarque en personne ou à ses courtisans.
Jean-Jacques Bachelier, Chat Angora blanc guettant un papillon, 1761
Enfin, le chat connaît son véritable retour en grâce lors de l’arrivée du Romantisme. Il est alors de nouveau vénéré, admiré des artistes, représentant la volupté, l’intelligence ou encore la malice, autant de caractères qui font de lui l’animal romantique pas excellence, indépendant et mystérieux.
Manet Edouard, Olympia, 1863
Cécilia Beaux, Sita et Sarita ou Jeune fille avec un chat, 1893-1894
Depuis le XIXe siècle, le chat est communément domestiqué. Il inspire les hommes et fait ainsi l’objet de nombreuses œuvres littéraires, musicales ou picturales.
Il devient par la suite héros de BD, de dessin-animé, de publicité… bref, de la divinité égyptienne à la star de Pop Culture, le chat est à la fois l’animal le plus proche de l’homme et une créature intangible et mystérieuse qui suscite encore de nos jours beaucoup d’interrogations et de fascination.
Garfield
Les Aristochats